Les vitraux de Notre-Dame de Lorette
Description des tableaux
par Marie-Claude JEAN (1944-2023)
Quelques travaux d’entretien et de décor ponctuèrent le XXe siècle, comme en 1922, pour un montant de 1435,25 francs22, ou en 1950, année au cours de laquelle Jacques Leuzy réalisa les vitraux de la nef et les peintures du chœur.
L‘abside (chœur)
La similitude des vitraux de l’abside et des deux absidioles de la nouvelle église23 avec ceux de l’église de Monségur avait fait attribuer la réalisation de ces premiers à l’atelier de Feur24. Mais le discours prononcé le jour de la bénédiction du nouveau sanctuaire en 1867, permet de restituer la réalisation de ces verrières à l’atelier de Villet25 :
« Les verrières qui décorent le sanctuaire, et que nous espérons compléter plus tard, en en plaçant de semblables dans toutes les croisées du corps de l’église, sortent des ateliers de M. Villliet, de Bordeaux, nom connu et estimé de tous ceux qui aiment le véritable art chrétien et savent apprécier les grandes œuvres… »
Sept verrières, étroites et hautes éclairent l’abside. Chacune de ces verrières présentent quatre médaillons ovoïdes superposés, évoquant des épisodes de la vie de la Vierge ou de Jésus. Les différents épisodes illustrés se lisent depuis le bas vers le haut.
Les trois vitraux nord et la verrière axiale racontent chronologiquement l’histoire de la Vierge.
Joseph Villiet (1823-1877 ) a reçu sa formation dans l’atelier de Thibaud et Thévenot à Clermont-Ferrand. Il s’installe à Bordeaux en 1851 suite à une recommandation de l’évêque de Clermont auprès de Monseigneur Donnet, et reçoit comme première commande un vitrail pour la chapelle Saint-Joseph de l’église Saint-Michel en 1852. Reconnu pour ses talents de peintre décorateur il est reçu à l’Académie grâce à un premier article sur l’Essai sur la peinture murale, qui le place comme le principal précurseur à Bordeaux de la redécouverte et de la mise en valeur de la peinture murale, qu’il conjugue avec l’art du vitrail.
Villiet arrive à Bordeaux au moment de la vague de reconstruction des églises due à l’énergique épiscopat de Monseigneur Donnet, qui lui accorda rapidement sa confiance et dont il appréciait les qualités artistiques.
Grâce à cet appui du cardinal il connaît un vif succès, et travaille sur les plus prestigieux chantiers du Diocèse: Saint-André, Saint-Seurin, Saint-Pierre, Saint-Ferdinand, et Sainte-Eulalie d’Ambarès… (Ferret a recensé cent soixante-douze églises ornées de vitraux de Villiet, Statistiques de la Gironde, 1878, t. III).
Pierre Henri Feur (1837-1926) qui fera son apprentissage dès 1852 dans l’atelier de Joseph Villiet, ne prendra la succession de son maître qu’en 1877.
Les vitraux de la nef
Les travées sont numérotées depuis l’entrée en allant vers le chœur.
Travée 1 sud – Saint André
Travée 2 sud
Travée 3 sud
Travée 4 sud
Travée 5 sud
Travée 6 sud
¤ Mater intemerata ou Mère sans tache.
¤ Vas insigne devotionis ou Vase insigne de dévotion
¤ Rosa mystica ou Rose mystique.
Travée 1 nord -Saint Jacques
Travée 2 nord
Travée 3 nord
Travée 4 nord
Travée 5 nord
¤ la croix de Malte
¤ la Colombe du Saint-Esprit
¤ les clous et la couronne d’épine, symbole du sacrifice de Christ
¤ Fleur de pervenche, symbole de l’Éternité
Travée 6 nord
¤ Stella matunita ou Etoile du matin
¤ Janus coelis ou Porte du ciel
¤ Turis ebuerna ou Tour d’ivoire